L’auteure

Originaire d’Écully près de Lyon, Marie-France Clerc vit maintenant en Provence. Après une carrière dans l’Éducation Nationale, cette normalienne agrégée de Lettres se consacre à l’écriture.

Ses origines ukrainiennes lui inspirent en 2016 son premier livre, « Cinq Zinnias pour mon inconnu » qui raconte l’exil en France d’Ukrainiens ayant fui la Révolution russe. En 2019, un second roman, « Silences en Forêt », propulse le lecteur dans les Landes de Gascogne à la découverte d’un très ancien secret de famille. Dans « Un possible Voyage » (avril 2020), on découvre comment peut renaître une mémoire amputée par l’exil et 75 ans de communisme.

Marie-France Clerc prépare actuellement un quatrième ouvrage, un recueil de nouvelles. Cliquez pour découvrir ses dernières nouveautés.

Marie-France Clerc et ses trois romans

Pourquoi j’écris des livres?

Par Marie-France Clerc

Quand écrire devient une nécessité, il faut prendre la plume. Quand remontent à la surface des souvenirs enfouis et des questions restées sans réponse, quand le monde vous envoie sa violence ou ses espoirs au visage, il faut écrire. Pour soi. Ecrire ce qui vient. Sans ordre ni jugement, étonnée de découvrir ici ou là l’universel au cœur de l’intime. Plus tard se posera la question du partage : trouver des lecteurs, éditer.

Dans Cinq zinnias pour mon inconnu, je fais revivre  Zinovij Jamkovij, patriote ukrainien qui lutta de 1917 à 1921 pour l’indépendance de l’Ukraine, et son épouse Maroussia, qui chantait pour oublier que la famine et la Terreur décimaient là-bas leurs proches. Tous deux choisirent la France pour enraciner leur descendance heureuse en terre de liberté. Pour moi, l’Ukraine sera toujours la terre de mes ancêtres maternels, la terre perdue de mes grands-parents.  En août 2015, je suis allée pour la première fois en Ukraine, j’y ai découvert de la famille…

Si Maïdan, cette révolution d’une jeunesse ukrainienne avide de démocratie, déclencha en novembre 2013 l’écriture de Cinq zinnias pour mon inconnu,  c’est le décès de mon père qui, me libérant d’un interdit, m’avait lancée littéralement à la recherche d’un autre inconnu, un autre homme dont je n’avais jamais entendu parler : un étonnant grand-père paternel, médecin de campagne dévoué, notable despotique et généreux aux mœurs patriarcales d’un autre âge.

Silences en forêt est le fruit de cette longue recherche menée en Grande-Lande, conjointement avec ma sœur Michèle Clerc. Démarrée en urgence en 2003, cette enquête occupa près de dix années de notre temps de vacances. Mais pouvoir dire désormais à nos enfants et petits-enfants qui furent leurs ascendants, n’est pas la moindre de nos satisfactions.

Aujourd’hui  que l’histoire de l’émigration de mes grands-parents maternels est écrite dans Cinq Zinnias, j’ai le sentiment, avec la publication de Silences en Forêt,  d’avoir fini de réparer quelque chose d’essentiel. Ces deux livres sont un signe de reconnaissance que je devais à mes parents. Mais ils ne sont pas que cela ! Pour le grand public, ce sont deux romans-enquêtes inscrits dans des  contextes historiques fouillés, passionnants, deux sagas  faisant vivre de l’intérieur l’exil, le déclassement mais la transmission de la mémoire et la dignité pour l’un ; et pour l’autre, l’étrange charisme d’un coq de village et la formidable résilience d’un orphelin de guerre.

Cinq zinnias a déjà reçu un accueil très favorable de mes lecteurs (dont les témoignages peuvent être consultés sur ce site). J’espère que Silences en forêt aura le même écho.

Un possible voyage. Tel est le titre qui s’est imposé à moi il y a peu… un titre qui m’a propulsée dans une nouvelle histoire !

À lire aussi : Marie-France présente lhistoire de sa mère Lydia JAMKOVA-CLERC, arrivée en France en 1924 à l’âge de trois ans (ukraine-mémoire.fr)

6 réflexions au sujet de « L’auteure »

  1. Chère Marie-France
    « Silence en forêt » ! Quel polard, et quelle plume ! Quand on comprend (très vite) de qui « Isabelle » est la doublure, l’intérêt n’en est que plus avivé ! Merci pour cette enquête qui passionne le lecteur mais qui représente sûrement des épreuves douloureuses pour « l’enquêtrice ». Merci aussi pour cette fresque qui décrit sans doute tant de situations non-dites, et de lourds secrets, dans les familles françaises (et autres). L’être humain a besoin de connaître le terreau dans lequel il plonge ses racines, fût-il sombre et douloureux, et sur plusieurs générations : c’est ce qui constitue ses bases culturelles et son intelligence intime (n’est-ce pas ce que nous avons touché du doigt avec les Quechuas au Pérou ?)… L’intérêt actuel de beaucoup pour la généalogie (facilité par les accès numériques) le révèle tout à fait, d’autant que la vitesse des changements s’accélère sans cesse. Autrefois, chacun connaissait une « révolution » dans son existence. Aujourd’hui, ce sont des changements ininterrompus à grande vitesse… Qu’est-ce que tout cela va donner avec l’évolution des références familiales (familles monoparentales, recomposées 2 ou 3 fois…) ? Le silence sera-t-il de rigueur ? Ou le bruit obscurcira-t-il la pensée ?
    Il me tarde maintenant d’aller cueillir les « zinnias »…
    Encore merci, Marie-France, d’avoir accompli cette immense tâche pour nous tous…
    Bien à toi.
    Michel Gauvry

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    1. Cher Michel, on dit qu’un livre n’existe vraiment qu’après avoir été lu.
      Merci à toi d’avoir décrypté à ta façon les « silences » de la forêt landaise!
      « Cinq zinnias  » inspirera certainement aussi ta réflexion,
      mais je souhaite qu’il t’apporte en priorité le plaisir de lire! MFC

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    1. Madame, je suis très touchée par votre message! Ce livre fut écrit dans la fièvre et la tristesse. Habitant Sabres, vous avez pu en apprécier les références et les allusions socio-historiques. Merci pour votre témoignage.

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    2. Chère madame, je suis très touchée par votre message. Ce live fut écrit dans la fièvre et la tristesse… Ma sœur et moi avons fait irruption dans la lande sans rien y connaitre. mais Mais au fil de nos séjours, nous avons découvert son passé, succombé à l’envoûtement de ses paysages, exploré la mémoire des êtres et des lieux… et puis, nous avons découvert bien des choses dont notre « famille » pensait ne plus jamais entendre parler…
      Habitant Sabres, vous connaissez peut-être tel ou tel des protagonistes de mon récit, et vous avez certainement compris beaucoup de choses évoquées dans ce livre! Oui, Bernard Manciet nous avait reçues, ma sœur et moi, et ce fut un entretien mémorable!
      Pour finir, un détail qui a son importance: pouvez-vous me dire où vous avez acheté mon livre? ( Je suis actuellement en train d’étendre mon champ de distribution, car c’est moi qui commercialise cet ouvrage en raison la défaillance de l’éditrice à qui j’ai eu le tort de faire confiance).
      Cordialement. Marie-France Clerc
      PS: êtes vous de la famille du regretté Jean Loubère, ancien Secrétaire de la Mairie de Sabres?

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  2. Bonjour madame. Nous nous sommes rencontrés lors d une randonnée ce jour sur les hauts de St Marcellin et avons discuter 5 mn. Vôtre enthousiasme et votre joie de vivre m’ont fait plaisir je suis allée sur votre site et je lirais un De vos livres.
    Bonne continuation
    Dominique Vuye _Banckaert

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