Ce mardi soir 4 octobre 2016, le Club Littéraire Ukrainien animé par Oksana Mizerak m’a accueillie au Centre Culturel de l’Ambassade d’Ukraine dirigé par Natalia Kochubey.
Une salle chaleureuse et réceptive était venue pour parler de mon roman « Cinq zinnias pour mon inconnu »; une quarantaine de personnes, des amis, des inconnus, des Français, des Ukrainiens, des Français d’origine ukrainienne… tous aussi sensibles à la « poésie du texte », à « l’émotion transmise par l’écriture », au « charme » des enfants qu’à une intrigue qualifiée de « haletante ».
Beaucoup ont noté le contraste efficace et original entre un « quotidien heureux et le terrible passé ». Une dame est intervenue pour commenter l’épisode de la moutarde, et elle a été très écoutée: « Souvent, a-t-elle expliqué, les événements tragiques restés secrets dans les familles se manifestent au grand jour à travers des détails anodins… »
Grâce aux questions pertinentes de l’animatrice, j’ai oublié mon stress et j’ai pu parler librement. Oksana a très justement introduit l’échange en évoquant la nostalgie qui caractérise le personnage de Natalie. Elle m’a aussi posé une question très intéressante: quel a été le passage le plus difficile à écrire… Je crois que c’est tout ce qui concerne l’inconnu. Il m’a fallu creuser, visiter en moi des zones inconnues pour trouver l’émotion juste… et cette question, je ne me l’étais jamais posée!

Au fil de l’échange, j’ai pu apporter aux participants beaucoup de précisions sur la vie de mes grands-parents, sur la conception et l’écriture de mon livre, en particulier sur tout de qui concerne la bibliographie des sources (que l’on m’a demandé de mettre en ligne), la remontée des souvenirs, le choix d’une structure narrative, les conséquences dramatiques de la grande Histoire sur les destinées individuelles … et mon récent voyage en Ukraine.
Je me suis sentie chez moi, parmi ces inconnus dont les familles avaient vécu pour certains, comme ils me l’ont révélé avec beaucoup d’émotion, les mêmes souffrances que mes grands-parents. Mais tous, quelle que soit leur nationalité ( il y avait dans la salle des personnes originaires d’Afrique du Nord), ont souligné que grande était la nécessité de transmettre aux jeunes générations la mémoire de ceux qui ont souffert l’exil et surtout payé de leur vie les perversités de notre monde, en l’occurrence, l’immonde dictature soviétique.
L’entretien a été suivi par une séance de signatures (merci Claude pour ton impeccable aide logistique !) et de nombreux échanges autour du verre de l’amitié.
J’aime particulièrement cet article
J’aimeJ’aime
merci d aimer l Ukraine,c est un pays martyre au peuple bon,fin et digne.L Europe n a pas compris qu ils sont supérieurs à elle car ils se battent et meurent pour rester libre.Leur langue est la plus belle de toutes les langues slaves disait le célèbre poête polonais Mickiewicz .Elle se tient debout,mélodieuse et grave ,gréffée sur
le slavon,elle enchante même les russes.C est parce que l Ukraine est supérieure qu elle est convoitée par ses
voisins.Sa résurection définitive viendra car tout Ukrainien la désire secrètement dans son coeur..et les morts finiront par avoir raison.
J’aimeJ’aime
Bonjour Michel,
Votre message m’a beaucoup touchée. Oui, j’aime l’Ukraine de tout l’amour que m’ont transmis mes grands-parents et qe je partage aujourd’hui avec ma famille ukrainienne dont je viens de découvrir l’existence et que j’ai rencontrée pour la première fois en août 2015. J’aime encore plus l’Ukraine quand je vois leur courage.
Je crois que cet amour transparaît dans « Cinq zinnias pour mon inconnu »!
Très cordialement
Marie-France Clerc
J’aimeJ’aime