Retours sur « Un possible Voyage »

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« Je n’ai pas lu votre livre, je l’ai dévoré comme aucun autre »

Je n’ai pas lu votre livre, je l’ai dévoré comme aucun autre. J’imaginais trouver je ne sais quelles racines improbables à travers votre recherche comme si j’allais découvrir à travers votre histoire un peu de la mienne. Je connais ces émotions, ces tourments ; la quête d’une infime information qui vous guérirait de je ne sais quel manque. C’est dans cette avancée par étapes que la quête de votre passé familial est bouleversante, et tient en haleine le lecteur car elle conduit à toujours vouloir en savoir plus. Cette « soif inextinguible » est d’ailleurs bien entretenue par le jeu des dialogues qui donne vie et entretient le suspense…

Je vous ai suivie sans peine dans vos voyages en Russie et en Ukraine grâce à votre plume alerte et à votre style clair, si agréable à lire. Néanmoins, pour mieux vous suivre dans ce pèlerinage, j’aurais souhaité une carte signalant de façon plus concrète les lieux de mémoire qui vous ont tant tourmentée.

Lorsqu’il s’agit de l’Ukraine, la douleur et la tristesse sont tenaces. Malgré les souvenirs, il demeure toujours un sentiment de révolte et d’impuissance et je pleure pour ce pauvre peuple étouffé durant des siècles, si cruellement et si injustement malmené par des voisins trop voraces hier, ce qui reste vrai aujourd’hui encore.

Chère Madame et chère compatriote, je vous suis reconnaissante d’avoir écrit ce livre, bravement, dans lequel le mot « Ukraine » résonne, dans le roman comme dans votre vie. Cela est si rare.

Marie-Thérèse KOLACZKO, 28 novembre 2020


« Je conseille vos livres à mes amis et collègues français…  »

Depuis que j’ai fini votre roman « Un possible voyage » je n’arrête pas de penser à vous écrire. Je voudrais vous remercier du fond de mon cœur (et celui de ma belle-mère qui a également lu ce livre) pour votre sincérité, fragilité et l’amour que vous portez pour l’Ukraine. 

Combien de fois les passages de votre roman m’ont fait penser à ma famille et mon histoire. Nous n’avons pas les mêmes chemins familiaux mais nous avons la même douleur en commun. 

Cette période soviétique n’avait rien de joyeux à l’exception des rencontres avec mes arrière-grands-parents, grands-parents et parents, et des naissances des enfants qui ont suivi ces rencontres.  Je n’ai pas d’ancêtres emprisonnés au Goulag ou envoyés aux camps en Sibérie. Mais mes grands-parents m’ont raconté combien de morts notre famille a connus pendant le Génocide des années 32-33 et pendant la Grande Guerre des années 41-45. […]

Depuis 12 ans je vis en France, mais je suis toujours attachée à mon pays d’origine. Je ne me rappelle pas beaucoup l’époque soviétique car je suis née en 86. Mais les récits de mes grands-parents sont tout à fait similaires à ce que j’ai lu dans votre livre. Je vous remercie pour ce flash-back. Et c’est encore plus intéressant de lire en français l’histoire dramatique de l’Ukraine. Je conseille vos livres à mes amis et collègues français. J’aimerais tant qu’ils apprennent l’histoire « ukrainienne » de l’Ukraine et non pas l’histoire « soviétique » ou « russe » de l’Ukraine !

Nataliya Beuzelin 30 août 2020

« Ce troisième ouvrage est peut-être le plus beau…»

« Marie-France,  j’ai bien reçu ton nouvel ouvrage et je n’ai pas mis longtemps pour le lire, tant il m’a passionné dès les premières pages où j’ai retrouvé ton style si fluide et ton vocabulaire si riche pour mettre au jour les paysages réels ou ceux nés de ton introspection. J’ai pu vraiment découvrir le pays de tes ancêtres par ta correspondance avec l’amie de ta mère et ton voyage enfin réalisé dans ce pays livré à la brutalité de ses voisins et même de ses oligarques. Quand retrouvera-t-il la paix et la prospérité ? On peut être bien pessimiste, en toute objectivité, lorsque l’on voit le sort qu’on lui a réservé au cours des siècles, peut-être parce que son sol est l’objet de toutes les convoitises, ce tchernoziom que tu as rapporté dans un sachet et que même les gros exploitants agricoles européens cherchent à s’accaparer pour y réaliser des récoltes record de blé, avec les techniques et le matériel modernes qui ont remplacé les maigres amendements et le travail humain à la herse

Ton troisième ouvrage est peut-être le plus beau… comme les chants désespérés de Musset dans sa Nuit de mai.

Puis-je te donner un conseil de vie ?

La cause que tu défends viscéralement est belle mais la tâche est surhumaine et tu ne seras pas la « Jeanne d’Arc » ukrainienne. Profite du temps qu’il te reste à vivre avec enfants, petits-enfants, et ton mari, cet excellent compagnon, que la vie et la mort t’ont offerts. Les heures passées dans le monde virtuel de la littérature auront peut-être un goût amer de temps perdu sur notre lit de mort et le monde n’aura pas été changé par nos écrits.

« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain ! Cueillez  dès aujourd’hui les roses de la vie ! »

Félicitations pour cette œuvre de mémoire et pour les nobles sentiments que ce voyage dans le passé t’a inspirés ! Tu mérites tes ancêtres.

Guy Girard, Écrivain.  28 août 2020

Marie-France Clerc présente « Un possible Voyage » à la radio RCF Lyon
Marie-France Clerc présente « Un possible Voyage » à la radio RCF Lyon (cliquez pour écouter)

« Zinovij a eu raison de fuir les bolcheviques! »

Plus encore que dans « Cinq Zinnias », j’ai été bouleversée par les témoignages. Deux témoignages m’ont particulièrement touchée, celui de Laura qui raconte sa vie à sa fille Sofia, et essaie de lui faire comprendre qu’elle est née d’agressions sexuelles répétées. Le deuxième, c’est la venue de l’auteure dans le village où elle retrouve la famille de son grand-père Zinovij, grâce à une photo, et cette réflexion du cousin qui dit que Zinovij a eu raison de fuir en 1920.

Bien sûr, la fuite lui a permis de survivre, cependant au prix de souffrances morales, psychologiques, affectives… mais elle a aussi permis aux générations suivantes de vivre librement dans un pays libre et d’accéder à un niveau de vie impossible en Ukraine.

En y allant, l’auteure rend hommage à ses ascendants et à la branche familiale qui est restée là-bas, sans nouvelles pendant 75 ans. En y allant, l’auteure s’est confrontée à la misère, à la pauvreté actuelle, à cette idée que le choix de ses grands-parents a complètement déterminé sa vie.

Ce voyage en Ukraine a été pour elle un retour aux sources, même s’il a été difficile, un possible voyage ? impossible voyage ? (titre excellent). À chacun ses possibles… On ne peut être insensible à nos remous intérieurs, on est complètement porteurs de l’histoire de nos familles. Et cette histoire émerge à un moment dans notre vie et pour la « digérer », on doit faire quelque chose. A chacun, ses possibles.

Les rencontres avec Véra sont aussi des moments très touchants, avec sa réflexion sur la vieillesse, avec sa connaissance de l’histoire de l’Ukraine. Dans « Un possible Voyage », la petite histoire des familles rejoint la grande Histoire:  que de souffrances, que d’oppression, que de terreur… En Europe occidentale, on a peine à imaginer, à comprendre ces années de soviétisation… Un précieux témoignage !

Nicole Thillou-Fouassier, 7 juillet 2020


« Vous inventez le passé pour le faire revivre… »

« J’ai suivi votre cheminement avec beaucoup d’intérêt. J’ai aimé la deuxième partie « Gardienne des souvenirs ». Quelle chance d’avoir retrouvé Véra, encore en  vie, malgré son grand âge. Elle vous incite sans cesse à écrire ce  roman. J’ai aimé cette façon d’inventer le passé pour le faire revivre à travers des petites nouvelles !

« Cinq quignons de pain » : la confession de Laura à sa fille Sofia est bouleversante. C’est peut-être une fiction mais des histoires malheureuses sous forme de témoignages, on en trouve beaucoup dans le livre « Les Chuchoteurs »  d’Orlando Figes. 

Un autre passage très émouvant, dans la troisième partie, « Un possible voyage », est l’accueil qui vous est fait avec la cérémonie de bienvenue avec le pain et le sel sur un rouchnik brodé. Et aussi cette photo que Tania montre et qui est la même que celle de votre album ! Quelles belles retrouvailles ! Beaucoup, beaucoup d’émotion ! »

Stéphanie Szestak, 28 juin 2020

« Un savant nouage de l’histoire individuelle et de l’Histoire collective »

« Belle écriture , qui m’a tenue en alerte et donné envie de poursuivre. J’y retrouve cette fois encore, ce savant nouage de l’histoire des personnages avec l’Histoire, une belle entrée dans l’histoire de l’Ukraine qui peut passionner les Ukrainiens, mais aussi, bien sûr, les Français et même les élèves pour leurs cours d’histoire (car j’y ai appris plein de choses, l’auteure s’est très bien documentée!)

J’ai particulièrement aimé ce qui sous-tend, dans chacun des livres de Marie-France Clerc une écriture qui révèle des non-dits et des secrets de famille, et qui tient en alerte ma petite écoute psychanalytique: à quel point les silences, les non-dits peuvent être destructeurs pour les générations suivantes mais aussi porteurs d’avancées, de reconstructions lorsque un des membre d’une famille se met en recherche et tente d’explorer les zones d’ombre dans son histoire de ce qui avait pu rester caché, non dit, forclos! Cette traversée peut prendre des années, mais celui qui l’effectue, en sort agrandi, dans son être, individuel, affectif, psychique, social et ainsi la société toute entière s’en trouve agrandie. L’écriture de ce livre n’est pas sans lien avec ce que pourrait être un travail psychanalytique. Une superbe publication. »

Madeleine Cord, 28 juin 2020


« Une écriture joyeuse, colorée et ensoleillée »

Je me suis laissée embarquer. J’ai effectivement voyagé ! J’ai aimé le début du roman qui part de cette goutte d’huile d’amande douce et la troisième partie où l’auteure rencontre sa famille, celle de son grand-père, une autre niveau social.

J’ai trouvé intéressant pour le lecteur l’analyse des vidéos dans l’après-coup et très émouvant le journal de Slavik. C’est un vrai réconfort car le lecteur ressent très fort la différence de niveau de vie. J’ai eu mal pour cette famille ukrainienne. Mais le journal de Slavik montre bien que ce qui compte pour lui, c’est la reconstruction du lien familial. Jolie idée la poignée de terre et l’achat d’un bout de terrain…

Après la lecture émerge pour moi l’incroyable exploit de l’auteure qui a rompu le silence et mit des mots sur les vies enfouies de sa mère et de ses grands-parents.

J’ai aussi aimé l’indéniable aisance d’écriture de Marie-France Clerc, une écriture joyeuse, colorée et ensoleillée. Et pourtant la tranche d’histoire vécue aurait pu être noire…

Anne Cateland, 4 juin 2020


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Une réflexion au sujet de « Retours sur « Un possible Voyage » »

  1. Bonsoir Marie-France,
    j’ai lu « Un possible voyage » avec un grand plaisir et cela m’a rappelé quelques souvenirs de mon enfance dans une famille ukrainienne où l’on parlait notre langue maternelle.
    Avec l’âge, je me suis rendu compte que je savais très peu de choses sur leur passé, seulement quelques petits épisodes. J’ai beaucoup regretté après la mort de mes parents de ne pas les avoir interrogés sur leur vécu, par timidité ou par pudeur.
    Eux aussi, mes parents, avait la haine du bolchévisme pour toutes les souffrances endurées. Cette haine, je l’ai en moi et pour cette raison je ne suis allé en Ukraine qu’en 1995 après la chute de l’URSS.
    Lors de mon premier voyage, j’ai été accueilli dans ma famille proche, oncle, tantes , demi-frère, neveux, cousins …L’ambiance fut très chaleureuse, je pense qu’elle fut meilleure dans les oblasts de Lviv et de Ternopil que dans la région que vous avez visitée. Je n’y ai pas vu de misère ni de méfiance. Toujours bien reçu, en premier une table bien garnie avec horilka et toast à chaque plat. Les gens montraient beaucoup d’intérêt pour la vie en France, et posaient beaucoup de questions. J’avais l’avantage de parler l’Ukrainien mais il m’avait fallu deux à trois jours pour retrouver mon verbe.
    Depuis ce premier voyage, j’y suis retourné quatre fois avec autant de plaisir. La pandémie actuelle nous a empêchés, avec mon épouse et deux de nos petits enfants d’y aller en 2020.
    Voila brièvement mes impressions de lecture, j’ai voyagé avec vous et grâce à vous des images d’Ukraine me revenaient en mémoire.
    Pour moi, à la fin du premier séjour en Ukraine, le plus pénible fut le moment des adieux à l’aéroport, beaucoup de larmes des deux côtés avec le souhait et l’espoir de nous revoir. Ce fut fait.

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