Au Salon du Livre, le 27 mars 2017, à Paris, j’ai acheté « La Plongée » de Lydia Tchoukovskaïa et j’ai rencontré la traductrice Sophie Benech. Je venais de lire « La Fin de l’homme rouge » le beau livre de Svetlana Alexievitch traduit pas ses soins, et j’en étais encore émue. Je lui ai demandé: « Pourquoi le peuple russe qui a subi 30 ans de terreur stalinienne, 70 ans de dictature communiste continue-t-il à se soumettre au totalitarisme policier d’un Poutine ? » Elle ne m’a pas répondu directement, elle m’a seulement dit : « Relisez « La Fin de l’homme rouge » ». C’est que j’ai fait. Sans être totalement éclairée. J’ai lu aussi « La Plongée » de Lydia Tchoukovskaïa. Et j’ai un peu mieux senti quelle force anime ceux qui, au risque de leur vie, ont refusé le conditionnement idéologique auquel fut asservie la population soviétique, car ce livre explore, en particulier, la question cruciale de la fidélité de l’écrivain à soi-même. Continuer de lire